retro 2013 révolte pauvreté arrogance retro 2013
RechercherDerniers commentairesce mode de vie est naturel, personnes ne vie la vie des autres
Par Anonyme, le 25.09.2022
voyance et retour affectif rapide
gr and maitre du retour affectif
bo njour mme, mr
moi je me nomme g
Par said, le 22.11.2020
malgré nles revendications il n'y a jamais de changement
Par Anonyme, le 18.10.2020
waouh super jai adorer..bravo albert agbeko
Par Anonyme, le 26.07.2020
monsieur le journaliste agbeko j’ai lu votre avec intérêt.je voudrais tout simplement vous rappeler que c’est
Par Oubott Bassabi Bik, le 11.06.2020
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Date de création : 22.10.2012
Dernière mise à jour :
24.11.2014
173 articles
Voici un article que j’avais écrit le 18 décembre 2011 au lendemain de la révolte des étudiants de Kara mais qui est toujours d’actualité au vu de ce qui se passe aujourd’hui avec les fonctionnaires.
Qui sème l’arrogance récolte la révolte !
Face à l’arrogance déconcertante qu’affichent les autorités de ce pays devant la jeunesse, rendue misérable par leur faute, celle-ci n’a de choix que de se révolter pour se faire entendre.
Des gens s’étonnent que la révolte que connait le pays actuellement puisse partir de Kara, supposé ou non fief du parti au pouvoir. La faim n’a pas de couleur, ai-je envie de leur répondre, elle ne connait ni le nord, ni le sud, elle ne sait qui est de l’opposition ou du pouvoir, nous sommes tous ses esclaves et elle nous trimballe là où elle veut. Malheureusement ce langage de la faim, de la pauvreté qui se lit sur le visage de cette jeunesse, nos autorités ne peuvent pas le comprendre car vivant au-dessus et en dehors du peuple, elles seront toujours surprises de la réaction des jeunes de Kara, Sokodé, Dapaong, Sotouboua, Pya, Vogan, ...qui eux aussi ont le droit de vivre dignement comme les enfants de ces autorités. Faure Gnassingbé est né avec une cuillère dorée dans la bouche. Il n’a jamais connu la faim.
Il l’entend mais il n’a jamais fait l’expérience de la faim. Mais à Kara, nos compatriotes vivent quotidiennement avec la faim alors qu’il suffirait d’un juste partage des richesses du pays pour que chacun puisse manger à sa faim. Pour avoir séjourné à plusieurs reprises à Kara j’ai pu voir la désespérance dans laquelle vive la population. De retour, une fois j’avais écrit un article intitulé « A Kara, j’ai croisé la pauvreté ». Kara est entrain de devenir au fil des ans le fief de la pauvreté de notre pays et tous les jeunes qui y vivent n’ont qu’une seule idée en tête partir.
Comment peut-on développer un pays quand les jeunes, l’avenir, n’ont à l’esprit que de partir. Et pourtant, la famille qui régente ce pays depuis bientôt un demi-siècle est originaire de cette ville. Mais quand on circule dans la ville on constate que rien n’a été fait du point de vue de l’emploi pour retenir la jeunesse et du point de vue des infrastructures sanitaire, éducative, sportive, récréative n’en parlons pas. La seule chose qui a été développée à Kara, c’est la prostitution. Oui, la prostitution. N’ayons pas peur des mots. Ce sont les autorités du pays surtout celles natives de la ville qui sont les responsables du développement fulgurante de la prostitution à Kara. La promotion du tourisme des séminaires et du tourisme culturel notamment les rencontres des chefs d’Etat dans la ville et la lutte traditionnelle, a fait le lit de la prostitution à Kara. Il suffit de vous positionner devant un hôtel de la ville pour voir les filles vous faire la cour.
Je me rappelle une fois, je venais d’arriver dans la ville et pour humer l’air frais, je suis sorti dehors mon hôtel. Quelques temps après, une jeune fille se pointa devant moi pour me demander de lui donner 500 F. Je lui répondis que je n’en ai pas. Et elle de rétorquer aussi simplement possible que si je lui en trouvais, elle peut passer la nuit avec moi. Je vous dis de toute ma vie c’est la première fois que j’ai entendu une proposition aussi indécente de la part d’une fille. Pour 500F cette jeune demoiselle d’à peine 17 ou 18 ans est prête à se livrer à un inconnu. Que Dieu nous en préserve ! Mais c’est le sort auquel est livré la jeunesse togolaise et particulièrement celle de Kara avec ces dirigeants qui n’ont d’ambition pour le pays que se remplir les poches.
Excusez-moi si j’insiste sur Kara mais c’est parce que de cette ville a donné deux présidents pour mon pays ou une famille de cette ville a donné deux de ses enfants pour présider aux destinés de mon « or de l’Humanité ». Bien plus, elle est la ville originaire du chef de l’Etat mais encore de plusieurs directeurs de sociétés et pas des moindres et dont on dit souvent qu’ils sont des milliardaires. Eux tous ils n’ont rien fait pour le développement de la ville. Avec tous ces cadres à Lomé, sincèrement je crois que le peuple kabyè doit pleurer de n’avoir aucun de ses enfants qui soient de la trempe de Tata Avlessi Adaglo sinon sa situation sera meilleure que ça. Malheureusement les cadres kabyè qui ont réussi sont très égocentriques et ils n’ont rien réalisé dans leurs villages qui puissent occuper la jeunesse en dehors de leurs propres maisons flambant neuves au milieu des cases. Et c’est certains de ces maisons qui sont le signe de l’arrogance des autorités vis-à-vis des jeunes qui ont été cassées lors de la manifestation des étudiants la dernière fois. Je vois mal un habitant de Masséda s’attaquer à une maison de Tata Avlessi.
Mais si par coup de folie l’un d’entre voulait le faire je crois qu’il doit marcher sur toute la population de Masséda avant d’accomplir son geste. Parce que Tata Avlessi est devenu une fierté pour son village qu’il a fait sortir de l’anonymat. Mais à Kara, les habitants ne se reconnaissent sans achat de conscience dans aucune autorité. Et c’est grave pour les élites de la région. Ils doivent méditer sur ce désamour entre leur peuple et eux au lieu d’utiliser la force et les subterfuges. Mais le plus dur à supporter pour cette jeunesse rendue désœuvrée par leur faute c’est quand ces autorités retournent dans leurs villages aux grands événements surtout les Evala et n’hésitent pas afficher de façon ostentatoire le luxe par le biais de leurs femmes, maîtresses et voitures.
Après l’arrogance matérielle est enfin venue l’arrogance verbale. En témoigne les propos tenus cette semaine par plusieurs membres du gouvernement sur la crise. La jeunesse surtout estudiantine voit tout ça et sait que son salut pour sortir de la pauvreté demeure les études. Mais quand on la prive aussi du minimum pour réussir les études, la révolte devient une lutte de survie.
Albert AGBEKO (crédit photo : google)