"Ni neutre, ni partisan, mais proche du peuple"

Les 50 000 fonctionnaires de la fonction publique togolaise appuyée par quelques milliers d’autres du secteur para-public entrent en grève d’avertissement de 48 h à partir de ce lundi 21 janvier 2013. Ils réclament l’adoption du statut de la fonction publique. Selon, les promesses faites par le gouvernement à ces fonctionnaires en février 2012 ce statut devrait être adopté avant le 31 décembre 2012 au cours du vote de la loi des finances. Mais le texte transmis à l’Assemblée nationale n’a pas pu être voté à cette date. L’Assemblée nationale demande d’abord l’harmonisation de l’âge de départ à la retraite, la grille salariale et la valeur indiciaire avant son adoption.

Faites à cette promesse non tenue, les six centrales syndicales à savoir la CSTT, la CNTT, la CGCT, l’UNSIT, GSA et l’UGSL ont décidé d’aller en grève.

« Nous demandons aux fonctionnaires de rester à la maison. Nous ne demandons à personne de descendre dans la rue », a lancé Têvi Bénissan, le secrétaire général de la CSTT.

Pour le secrétaire générale de la 1^ère force syndicale togolaise ils sont venus à cette solution car le gouvernement les a contraints.

« Que peux-tu faire quand tu as l’impression que la personne en face ne t’écoute pas. Nous n’avons pas les armes de guerre, on n’a rien. L’arme que nous avons c’est la grève. Elle est reconnue par les conventions et la constitution togolaise », souligne-t-il.

Il a confié qu’après les 48 h de grève si le gouvernement ne satisfait pas leurs promesses, ils aviseront et entreprendront d’autres initiatives.

Notons que c’est depuis 2006 que les centrales syndicales ont entamé des négociations avec le gouvernement pour l’adoption du statut de la fonction publique. Au Togo 1 Togolais sur 10 travaille dans la fonction publique et ce dernier nourrit au moins 5 personnes.